La production laitière se redresse dans les grands bassins exportateurs

La production laitière augmente dans les grands bassins exportateurs mondiaux, rapporte l’interprofession laitière (Cniel) dans son analyse de conjoncture du mois de septembre 2025, diffusée le lundi 29 septembre 2025. Elle repart à la hausse depuis le début de l’été au sein de l’Union européenne. Les livraisons sont « très dynamiques en Nouvelle-Zélande, avec une progression de 2,5 % sur un an. La production « se redresse assez nettement » depuis quelques mois aux États-Unis, avec un sursaut de 1,1 % sur un an.

En France, la collecte de lait de vache baisse de 0,3 % sur les huit premiers mois de l’année 2025, mais « la production se redresse sensiblement ces dernières semaines », rapporte Benoît Rouyer, directeur en charge de l'économie et des territoires au Cniel. « Depuis la fin du mois de juillet, les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer montrent une croissance moyenne de 3 % comparativement aux semaines équivalentes de 2024. »

Les prix des produits laitiers industriels en baisse

Le redressement de la production de lait de vache dans les bassins exportateurs entraîne une baisse des prix des commodités industrielles, en particulier pour le beurre, « qui se situait depuis le début de l’année 2025 à un niveau très élevé », explique Benoît Rouyer. Le prix de la poudre de lait écrémé « demeure particulièrement bas, à moins de 2 300 €/t ».

Du côté de la vente en magasins, les prix des produits laitiers évoluent actuellement « de façon modérée », sauf pour le beurre dont le prix a progressé de 3,3 % sur un an.

Dans les élevages laitiers, le prix des charges évolue également modérément. L’indice Ipampa de l’Institut de l’élevage en juillet 2025 recule de 2 % par rapport au mois de juillet 2024. Il est cependant toujours 22 % au-dessus de son niveau de 2020.

Le prix du lait de vache conventionnel a atteint un nouveau record en juillet dernier. Il affichait 473 €/1 000 litres, selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, soit 31 € ou 7 % au-dessus de son niveau de juillet 2024.